La narratrice, c’est l’autrice elle-même. Elle a 15 ans et vit en Indochine avec sa mère, veuve et ses deux frères. Pensionnaire dans un lycée pour étudier les mathématiques, elle ne rêve que de devenir écrivain. Sur le bac qui traverse le fleuve séparant son lycée de sa pension, elle fait la connaissance d’un riche banquier chinois. Ils tombent éperdument amoureux et commencent une relation faite d’amour et d’argent qui durera un an et demi durant lequel ce chinois verra régulièrement Marguerite, l’amènera parfois à sa pension, souvent dans sa garçonnière.

Durant cette période Marguerite doit faire face à la honte, la peur, la jalousie et doit parvenir à trouver sa place au sein d’une famille où il est difficile de s’imposer. Sa mère est terriblement distante, son frère aîné Pierre, violent, attire toute l’attention et l’amour de sa mère tandis que son second frère, Paul, fragile, doux, est totalement délaissé par le reste de sa famille, à l’exception de Marguerite qui lui voue une adoration.